vendredi 9 septembre 2011

À la petite école

Après le déménagement, tu as commencé ta deuxième année à l’école.

Réjean est né au mois d’octobre 1947. Et quand il est né au mois d’octobre, moi, j’allais à l’école en deuxième année.

Dans quelle école tu allais?

C’était dans une petite école à côté d’où était le Collège Notre-Dame. On disait le Petit Collège, mais je pense que c’était appelé L’école Notre-Dame.

Il y a un rapport avec l’école Notre-Dame qui existe encore aujourd’hui?

Photo de classe de 2e année (1947-48).
JE est celui en haut à gauche, la tête encerclée
(probablement par Cécile sur la photo originale).
Oui. L’école qui existe encore était le Collège Notre-Dame. Mais il y a eu à côté – aujourd’hui il n’existe plus – l’édifice du Petit Collège. C’était là où il y a eu l’Étoile du Lac, à un moment donné. C’était dans la rue qui mène à la marina. La rue de la marina, en passant, quand on allait à l’école, on prenait un trottoir de bois, et le lac, il venait jusqu’en dessous du trottoir. Ils ont gagné du terrain pas mal depuis ce temps là pour faire la marina et tout. Au Petit collège, on donnait la première année, la deuxième année et la troisième. Et c’est là que j’ai fait ma deuxième année, avec le frère Houle. Je me rappelle que sur le coin de son bureau, il mettait deux petites boules. Et avec sa baguette, quand il y en a qui était trop distrait ou faisant mal, il donnait un coup sur une petite boule en bois, et elle volait. Tu peux être sûr que les panneaux de pupitres levaient vite. Puis j’ai fait ma troisième année dans cette école là aussi. C’était avec Jean-René Bélanger. Plus tard, chez mes parents, ils ont eu Thérèse Bélanger, qui est venue enseigner à la petite école qu’ils venaient de bâtir en arrière de chez nous. Elle était la sœur de Jean-René Bélanger. Lui, il restait chez les frères, des clercs de St-Viateur, mais je l’ai revu des années plus tard, il était sorti, il était marié et était venu visiter sa sœur, avec sa femme.

Après ça, où as-tu fais ta quatrième année?

Quatre et cinq. Ils avaient décidé de faire des travaux d’amélioration au Collège Notre-Dame. Ils ont donc donné la quatrième et cinquième année en face de l’église St-Jean-de-Brébeuf et la même chose de l’autre côté de la ville dans la salle Notre-Dame. En face de l’église, il y avait la maison du notaire Simon. Il a vendu ça quand il s’est marié. À l’étage, il y avait deux classes, et en bas, il y avait la salle paroissiale. Il y avait du billard, et l’hiver, elle servait de salle pour mettre ses patins, pour la patinoire qu’il y avait en arrière. J’ai donc fait ma quatrième année-là, et ma cinquième aussi. À ce moment-là, Cécile Tremblay, qui était l’autre maîtresse d’école avec Edouardine Dufour quand j’ai fait ma première année, c’est elle qui m’a enseigné pendant ces deux ans. C’est pendant ces années-là qu’est arrivé le décès de mon oncle Luc et qu’on a déménagé en bas.

Pendant ces cinq premières années à l’école, te souviens-tu un peu des matières qui étaient enseignées?

On apprenait à lire, et on apprenait à écrire. C’était l’essentiel. Après ça, il y avait du cathéchisme. Des cours de religion, mais à ce moment-là, on appelait ça le cathéchisme, et on apprenait pas seulement un peu, on apprenait ça d’un bout à l’autre par coeur. Il y avait aussi de la géographie et un peu d’histoire.

On parle de géographie et histoire du Québec, du Canada, du monde?

C’était surtout la géographie du Québec et du Canada parce que t’apprenait surtout l’histoire du Canada. Quand on apprenait l’histoire du Canada, je me souviens que "Christophe Colomb naquit à Gênes ville d’Italie, se fit marin à 14 ans. Après de longues années de navigation, il voulut aller aux Indes par la route de l’ouest. La reine de Castille, Isabelle, lui fournit trois petits navires pour cette expédition. Colomb s’embarqua à Palos en Espagne en 1492. Il aborda aux Îles Canaries et se dirigea vers l’ouest en plein océan Atlantique. Le voyage fut long et pénible".

Tu te souviens encore de ça par coeur?

Oui. Ça nous faisait apprendre du français en même temps. Au lieu d’étudier n’importe quel texte, tu avais des textes comme ceux-là. En plus de la lecture, il y avait aussi de l’arithmétique, tu apprenais à compter et à faire des additions, soustractions, multiplications et divisions.

Puis après la cinquième année?

L'ancien "Collège Notre-Dame", aujourd'hui
École Notre-Dame, en 2011. On peut distinguer les deux
parties de l'édifice, construites à des époques différentes.
Après la cinquième, j’ai continué, au Collège Notre-Dame, avec le frère Guillemette en sixième année. C’est cette année-là que j’ai eu mon oncle Jean-Claude dans ma classe. [Jean-Claude Girard, fils de Adgérie (qui s’était remarié), et demi-frère de Cécile]. C’est cette année-là qu’on faisait notre communion solennelle. Donc t’arrêtais l’école pendant une couple de semaines et tu faisais juste ça. C’était à l’église, au sous-bassement et c’était le curé qui venait donner tes cours de religion, de cathéchisme, et là, tu l’apprenais pis pas à peu près. Quand on allait chez nous, il y avait Russel Morin, un garçon de Joseph et Maria, qui venait suivre son cours avec nous autres, parce qu’il pouvait pas ou voulait pas le faire à Notre-Dame. C’est aussi en sixième, avec le frère Guillemette, que j’ai appris à jouer du cornet à piston. Il faisait un petit peu d’harmonie et j’avais donc appris ça. Je me rappelle encore de la gamme sur les trois pistons. Puis, après ça, j’ai continué au Collège Notre-Dame, en septième, puis en huitième. En septième, je ne me rappelle plus du nom de mon professeur, j’y vois la face, mais je me rappelle plus de son nom. En huitième, ça a été avec le frère Venne, qui était un futur père.
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[25 août 2011]

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