jeudi 1 décembre 2011

La Traversée du lac et Roberval au début des années 60

En juillet 1955, Amyot traversait le lac St-Jean pour la première fois. La première traversée. Quels sont tes souvenirs de ces premières traversées?

Quand Amyot est arrivé, ça se faisait au collège Notre-Dame, c’est là qu’il est arrivé. Moi, je suis allé faire un tour dans la cour du collège, puis comme j’étais plus jeune, j’ai réussi à me glisser de telle façon que j’étais collé après la clôture au moment où il mettait sa main après les roches où il devait arriver. Je l’ai vu arriver presque à mes pieds. J’étais à une dizaine de pieds de distance, vu la hauteur du lac. Je l’ai donc vu arriver là. Après ça, je suis allé pas mal souvent voir arriver les nageurs, je m’en allais plutôt au bord du lac, chez monsieur Brosseau. On les voyait passer à côté, il leur restait deux minutes avant d’arriver et d’aller toucher.

A partir de 1959, la traversée faisait l’élection de mademoiselle traversée, et à partir de 1960 il y a eu des parades.

Je ne peux pas dire si c’était mademoiselle traversée, mais il y a eu Claire Martel, qui est devenue la femme de Roland Tremblay, qui demeurait tout près de chez nous, dans la rue Bolduc, qui a été élue dans quelque chose de même. Mademoiselle traversée ou mademoiselle festival d’hiver, je ne me rappelle pas. Quand ils faisaient des parades, on appelait ça la parade des nageurs, parce qu’ils montraient les nageurs. Il y avait une couple de fanfare, des cadets, des trucs comme ça. C’était amusant. Il est arrivé des années où ils faisaient la parade avant, mais ils ont aussi fait des parades après, pour qu’on voit les nageurs après, mais c’est pas arrivé souvent. C’était la plupart du temps la parade avant, pour qu’on connaisse les nageurs, qui étaient arrivés quelques jours avant, pour se familiariser avec l’eau froide du lac. Il y en a qui était habitué dans le sud, comme les égyptiens, par exemple.

Pendant ces années-là, ton oncle, Philippe-Auguste, était impliqué en politique municipale. Est-ce que vous le voyiez de temps en temps et parliez politique?

Laura, la grand-mère paternelle de JE.
Philippe-Auguste ne venait jamais chez nous. Nous, on allait rarement chez Philippe-Auguste. Mon père le voyait occasionnellement, ils travaillaient beaucoup. Comme il travaillait au moulin des Gagnon, ils se voyaient là quand papa avait affaires au moulin. Sinon, ils se voyaient au jour de l’an, dans des fêtes occasionnelles. Si on voulait voir grand-maman Laura, on allait la chercher et elle passait du temps chez nous avec ma tante Aline. Laura a demeuré en ville. Elle habitait avec Philippe-Auguste et Gertrude et même Léonce un bout de temps. Léonce c’était marié avec Desneiges et elle est décédée de ce qu’ils appelaient une consomption, une infection pulmonaire grave. Léonce est demeuré tout seul un bon bout de temps avant de se remarier, plus tard. Ils habitaient donc tous les trois avec Laura. C’était juste au coin de la rue St-Jean et de la rue Ménard. Philippe-Auguste a resté là longtemps et s’est bâti le voisin. Et plus tard, c’est Roger Morin [le fils de Léonce] qui a eu la maison de Léonce.

Le téléphone à Roberval, entre toi et Gigi, dans ces années-là, ça marchait comment?

Quand on était à Roberval, on se téléphonait pas beaucoup. Il n’y avait pas de cellulaire, tu téléphonais dans la maison. Elle m’a appelé une fois à Chicoutimi, mais ça lui a coûté cher, elle a dû économiser pour pouvoir payer son téléphone après coup. Quand j’étais à Roberval, on ne se téléphonait pas bien bien, elle demeurait à deux trois minutes de chez nous. Elle habitait à la boulangerie Martel, de l’autre bord de la voie ferrée, sur la rue Ménard. Dans la rue Rachel, ça a été plus tard, on était marié.

J’ai lu qu’à Roberval, avant 1962, on ne pouvait pas appeler directement, il fallait passer par le central, et que c’est en 1962 qu’est arrivée la composition automatique et le 275.

Aline, en train de jouer aux cartes.
Je ne sais pas quand c’est arrivé. Avant, on m’avait raconté que mon grand-père Stanislas, il allait chez Luc, où sa mère demeurait, et s’il voulait appeler chez lui, au bout du rang, il signalait, et dans le rang, il y avait une centrale de téléphone pour le rang, c’était une madame Dion. Naïs, je pense. Il sonnait, et il disait: «Naïs, passe-moi chez nous». Ils avaient une ligne qui permettait de rejoindre la ville, s’ils avaient besoin de rejoindre la ville. Après, j’ai connu les téléphones avec plusieurs sur le même numéro. Ça sonnait par exemple un long deux courts, pour qu’on sache que c’était pour nous autres. On pouvait être deux courts, un long deux courts, chacun avait sa sonnerie. Les autres pouvaient écornifler s’ils voulaient, mais les gens étaient plutôt discrets.

En 1964, Philippe-Auguste inaugure le Mont Plaisant à Roberval. As-tu des souvenirs de ça?

Je me rappelle, oui, mais je ne suis pas sûr d’être allé à l’inauguration. Mais c’était agréable, on a eu l’occasion d’aller faire des tours de temps en temps. Ils avaient un camping, on allait voir les gens là. Plus tard, quand j’ai suivi des cours de natation, on allait au Mont Plaisant pour nager.
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[31 octobre 2011]

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