dimanche 4 décembre 2011

En 1967... C'était l'année de l'expo

En juillet 1967, Charles de Gaulle est de passage à Montréal et lance son célèbre «Vive le Québec libre». As-tu des souvenirs des réactions à Roberval?

On en a entendu parler, par la télévision. J’imagine qui en a qui ont réagi, mais moi, j’avais la tête ailleurs, quand tu es en train de bâtir une maison. Tu le trouves à la fois drôle, et à la fois de pas se mêler de ses affaires, c’était ça que le monde pensait en général.

En 1967, c’est l’année de l’expo

Expo 67 ; à l'arrière, estacade du Pont Champlain
Pendant l’été, j’ai bâti, donc je ne pouvais pas faire grand-chose d’autres. Après ça, j’ai commencé à travailler, parce que l’école a commencé. Mais l’expo devait se terminer après l’Action de grâce. Donc le congé de l’Action de grâce, on a dit qu’on allait aller voir l’expo 1967.

Vous avez visité l’expo la dernière fin de semaine où elle a été présentée?

Oui. Donc, Gaby qui avait une cousine qui demeurait à Longueuil, elle nous a donné l’adresse. Quand j’ai eu fini l’école, on s’est préparé, pis ou vous a fait garder, vous étiez jeune encore, puis on est parti tous les deux le soir même puis on est rentré à Longueuil à minuit. J’ai un souvenir particulier de ça pour la bonne raison que juste avant que j’arrive dans la cour chez la madame, j’ai fait un flat. Un pneu à terre que j’ai été obligé de changer avant de me rendre dans la cour, il était minuit le soir. On l’avait avertie qu’on serait tard parce qu’on partait après l’ouvrage à Roberval.
Expo 67 : Le pavillon des États-Unis devenu aujourd'hui
la biosphère, avec le Pont Jacques Cartier en arrière.
Le lendemain, petit problème, on ne peut pas prendre le métro. Parce que il y a une grève des transports. Ce qu’on nous dit, c’est de s’en aller à l’île Charron avec notre auto et que rendu là, il y avait des autobus nolisés spécialement pour le monde. Ils faisaient la navette. Ils montaient par le Pont Jacques-Cartier et faisaient la petite descente en spirale qui descend jusqu’à Terre des hommes, en bas. On est allé à l’expo là. Quand on a été là, évidemment il y avait de pavillons qu’on voulait voir. On n’en a vu des pavillons. T’avais des fois des files de monde qui faisait quasiment le tour des pavillons. Mais tu arrivais, pis tu coupais pas trop loin d’un coin, pas complètement en avant, dans le premier détour, et les autres en arrière le savaient pas trop! On en a vu des pavillons, dans les deux jours, on en a dû en voir 50 ou 60. Des très beaux. De temps en temps, on était fatigués, on s’arrêtait. On lunchait un peu.
Expo 67
On a même vu… Sol et Gobelet? Non ! C’était La Ribouldingue. Paillasson, on a vu une des émissions de ça, en train de le faire. On est arrivé là ils étaient en train de commencer, on s’est installé là et on les a regardé faire. Ils étaient en train d’enregistrer leur émission là, ils ont dû le faire pendant tout l’été. On avait donc assisté à ça. On a vu des pavillons. Le pavillon de la Russie, c’était imposant, le pavillon des États-Unis, la grosse boule, on était allé là-dedans, le pavillon de la France, tous les gros et un bon nombre de petits. On partait, on s’organisait du lunch, pendant deux jours intensivement, et on habitait à Longueuil.

C’était la première fois que tu revenais à Montréal après ta visite d’enfance?

Oui, c’était la première fois.

Et Gigi?

Je ne le sais pas, mais je pense que oui. Avec moi, c’était la première fois.
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[9 novembre 2011]

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