jeudi 5 janvier 2012

Une maisonnée accueillante: Vivre à 9 dans la maison.

JE et Luce (notez les mots croisés, à droite, déjà)
En 1968-1969, les deux années de l‘école normale, vous aviez des pensionnaires. Comment c’était organisé dans la maison, avec deux enfants, et un troisième en route?

Il y avait la chambre du fond, il y en avait deux qui demeuraient là. Et en bas, j’ai fait une chambre, au milieu de la partie du fond, pas comme c’était quand on est parti, mais au milieu. Cette chambre-là avait été faite là parce qu’il y avait déjà un calorifère. Ca permettait de garder une température plus égale. C’était un calorifère qui venait de quand l’église Notre-Dame a brulé, elle a passé au feu, il y avait encore des affaires à récupérer, moi, j’ai ramassé un calorifère, comme j’étais [avec un chauffage] à l’eau chaude.
Hugo et 3 pensionnaires (avec notes de Gigi)
La plomberie, c’est moi qui l’ait fait, c’est tout le temps moi qui faisait mes travaux de plomberie. À partir du moment où la maison a été bâtie. La seule fois où j’ai pas fait la plomberie moi-même, c’est quand j’ai fait changer mon système de chauffage, qui était [avec une fournaise] à l’huile pour l’eau chaude, pour un système [avec une fournaise] électrique, à l’eau chaude.

Donc, vous aviez quatre pensionnaires dans ces deux chambres. Elles ont été là longtemps?

Elles ont été là juste deux ans. Après ça, elles travaillaient. Il y en a une qui enseignait à une place, l’autre ailleurs… Quand je leur enseignais à l’école normale, elles devaient faire des stages. Chacune le faisait généralement dans sa paroisse. Il y en avait d’un peu tout le tour du lac. De l’Ascension, de St-Nazaire, comme Nicole, qui était pensionnaire. Nous on avait Jeanine, Nicole, Marie-Marthe et Madeleine. Il y en avait d’autres qu’on connaissait, qu’on avait logé un peu partout.

Jeanine, Marie-Marthe et Madeleine
Je me souviens de m’être fait raconter que vous aviez aussi eu un autre pensionnaire, le frère de Marie-Marthe?

Oui. C’était drôle. La première chose, c’est que quand j’ai bâti la maison, au bout du foyer, j’avais le mur du salon. J’avais derrière, un petit bureau et une salle de couture. Quand tu arrives avec le plan, t’es sur que tout va être correct, mais quand t’arrives avec ton set de salon, ta télévision, tes bébelles, il me semble que mon salon paraissait plus grand que ça, qu’il est trop petit. Quand j’ai vu ça, j’ai attendu un peu et je me suis décidé, j’ai ôté les deux murs, en mettant la plinthe de chauffage en bas, puis j’ai refini le plafond, avec les tuiles à carreaux, mais avant ça, j’avais commencé par défaire le mur entre la salle de couture et le bureau.
Jeanine et André
André Trudel se cherchait un logement entre temps, et il était le frère de l’une des pensionnaires chez nous. On peut le prendre et la pièce deviendrait sa chambre en attendant. On lui a mis un lit et un petit bureau et il était bien content. Ça le dépannait pendant un bout de temps. C’était pas à long terme. Il travaillait pour la police à Roberval et il venait d’arriver, de l’institut de police, il me semble. On le voyait presque pas, il venait pour souper et coucher.

Ça devait faire beaucoup de monde dans la maison; sept adultes et deux enfants…

Oui, oui. Mais on avait la chambre pour les enfants, le petit set de deux lits que j’avais acheté avant, quand on était à loyer.

Elles trouvaient ça comment, les pensionnaires, d’être hébergée chez le directeur de l’école?

Oh, il y avait à l’école, juste une grosse classe, tout le monde se connaissait. J’étais aussi leur prof de math. J’étais aussi le superviseur de l’enseignement… Aux fêtes, on s’était fait un petit party avant qu’elles partent pour le temps des fêtes, avec un déguisé en Père Noël. C’était amical plus qu’autre chose.
Hélène et Hugo accueillent Luce
Il y en avait même qui ont pensionné chez mes parents, trois gars qui pensionnaient là. Mes parents les avaient pris parce que ça me dépannait pour l’école. Les autres, qui ne pensionnaient pas, étaient de Roberval. [Parmi nos étudiants,] il y avait même le fils d’un député, qui est devenu aussi ministre à son tour, par la suite, Michel Gauthier. Il était là la 2e année, puisqu’on faisait du niveau collégial; on était de l’éducation permanente du collège de Jonquière.
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[30 novembre 2011]

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