mardi 1 novembre 2011

Un mot sur la politique de la fin des années 50

Du moment où tu as eu 4 ans, jusqu’en 59, c’était Maurice Duplessis qui était Premier Ministre du Québec. Te souviens-tu s’il y avait des discussions politiques à la maison ou au séminaire à l’époque de Duplessis?

Un camion de la compagnie BA conduit par Wilfrid.
Chez nous, les députés du compté quand j’étais jeune, c’était des députés de l’Union Nationale, donc de Duplessis. Au séminaire, on parlait pas vraiment de politique. Mon père, lui, travaillait régulièrement pour des gens de la politique, comme Antoine Marcotte, qui était député et qui était le concessionnaire de la compagnie BA pour livrer du gaz et de l’essence et de l’huile à chauffage. Quand j’étais assez jeune, je me souviens qu’il y avait des endroits où les gens allaient brûler des pneus à l’avant des résidences de quelques-uns qui étaient opposés à Duplessis.

Wilfrid
Ça nous mène en 59 à la mort de Duplessis, tu as 19 ans, tu es au séminaire. Après Sauvé qui le remplace quelques mois avant de mourir à son tour, Antonio Barrette déclenche des élections. Jean Lesage prend alors le pouvoir. Est-ce que ça parlait de politique pendant la campagne au séminaire? Aviez-vous le droit de vote?


Non, c’était à 21 ans le droit de vote. Au séminaire, ça se parlait pas beaucoup. C’était pas plus que ça. Et pensionnaire, t’avais bien d’autres choses en tête que de penser à l’élection. Les prêtres, ça arrivait qu’ils en parlent un peu, mais j’ai l’impression que chacun était un peu pour soi. Et c’était en 1960. Et à l’été de 1960, j’ai eu ma blonde.
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[13 octobre 2011]

1 commentaire:

  1. C'est vraiment très bien fait et très intéressant. J'aime beaucoup ce travail que je trouve énorme à faire, mais si bien fait. Merci Gi

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