dimanche 4 décembre 2011

1964-1971: Contexte

Le rapport Parent et la réforme de l'éducation

La Commission royale d'enquête sur l'enseignement dans la province de Québec, faisant état de la situation en éducation au Québec a été présidée par monseigneur Alphonse-Marie Parent, qui donna son nom au rapport de la Commission. C'est ce rapport qui est à la base d'une profonde réforme ayant pour conséquences principales la création du Ministère de l'éducation, la création des Cegep (Collège d'enseignement général et professionnel), l'obligation d'aller à l'école jusqu'à 16 ans ainsi que l'accessibilité accrue à l'université pour tous les québécois. Le rapport Parent a été déposé en 1963 et 1964, en cinq volumes et reposait sur le postulat que chaque québécois avait le droit à l'éducation.

Le comité de travail, le rapport Couet et l'implantation du Cegep de St-Félicien

Comme JE nous l'explique, c'est en 1968 que la Commission scolaire régionale Louis-Hémon met sur pied un comité de travail dont le but est de favoriser l'implantation d'un Cegep au Lac St-Jean. Le titre du rapport du comité est: "Étude sur l'implantation d'un troisième cégep au Saguenay-Lac-Saint-Jean".
Suite au dépôt de ce rapport, le Ministère de l'éducation créé un comité d'étude sur la régionalisation de l'enseignement et dépose le rapport de Jean-Marie Couët en avril 1971. C'est ce rapport qui recommande la création d'un Collège régional à quatre campus (Alma, Chicoutimi, Jonquière et Saint-Félicien).
Le Cegep de St-Félicien a donc été fondé en 1971, en tant que campus de ce nouveau "Cegep régional", dans les circonstances expliquées par JE. En 1971, le Campus de St-Félicien compte environ 30 employés et occupe des locaux loués à la commission scolaire locale. Le Cegep érige ses propres locaux et y emménage en janvier 1979. Ce n'est qu'en 1980 que les 4 campus, déjà très indépendants, deviennent officiellement des Cegep autonomes.
Après 30 ans d'existence, le Cegep a aujourd'hui deux campus; St-Félicien et Chibougamau. Il offre six programmes techniques ainsi que quatre programmes pré-universitaires. Il accueille annuellement environ 1200 étudiants.

La polyvalente de Roberval

Les années au cours desquelles JE enseigne au niveau secondaire chevauchent la saga de la construction de la polyvalente de Roberval. Annoncée en 1967, puis en 1968, il faut attendre 1969 avant que les premiers appels d'offre ne soient lancés. Pendant ces quelques années, les élèves du secondaire sont donc éparpillés un peu partout dans divers locaux loués; chez les Ursulines, dans la salle paroissiale Notre-Dame rebaptisée temporairement École Jean-Dequen, ainsi qu'au Collège Notre-Dame, qui accueille 1050 élèves, alors qu'il est conçu pour 500, grâce à l'instauration du double horaire, tel que mentionné par JE alors qu'il y enseigne.
Malgré quelques grèves en mars et juillet 1970 lors de la construction, la polyvalente de Roberval est ouverte en janvier 1971. L'édifice comporte 35 locaux et peut accueillir jusqu'à 2000 élèves. L'ensemble des élèves du secondaires y est donc accueilli, à l'exception des filles de secondaire 1 et 2, qui vont à la nouvelle Villa Étudiante, installée dans les locaux de l'ancien Institut Familial.

Patrice Laroche, Gaston Perron, Roger Bellavance et Jean-Marie Couet

Patrice Laroche avait débuté son cours classique (de 1950 à 1957) au séminaire de Chicoutimi, où il a fait élément à Rhétorique. Après avoir complété son cours classique à Montréal, il étudie la théologie au grand séminaire de Chicoutimi. À la fin des années 60, était chargé d'orientation scolaire et professionnelle à la Commission scolaire régionale Louis-Hémon. Il a été directeur du Cegep de St-Félicien de 1971 à 1978. Dans les années 80, il allait être attaché politique du ministre de l'éducation, Claude Ryan.

Gaston Perron est devenu le président du Conseil de gestion du campus St-Félicien du Cegep régional.

Originaire de Témiscouata, Roger Bellavance a été frère de St-Viateur jusqu'à 28 ans. Il déménage alors au Lac St-Jean et enseigne les sciences physiques à Roberval et Dolbeau-Mistassini, avant de devenir directeur de la Commission scolaire. En 2011, il recevait la médaille du Lieutenant-Gouverneur du Québec pour les aînés pour son action bénévole au fil des ans.

Natif de Chicoutimi, Jean-Marie Couet est diplômé des HEC mais après avoir mis fin à son stage comptable pour des raisons médicales, il ne devient jamais comptable agréé. Il était déjà impliqué dans les institutions régionales à la fin des années 60 en collaborant à la fondation de l'association des Commissions scolaires du diocèse de Chicoutimi. Il a oeuvré principalement en éducation, puis en agriculture (à l'Union catholique des cultivateurs, devenue l'Union des producteurs agricoles (UPA) en 1972. Il a par la suite siégé sur le conseil d'administration de l'Université du Québec à Chicoutimi, de laquelle il a reçu un doctorat Honoris Causa en 1992.

Côté Boivin & Cie.

Côté Boivin est d'abord une ferronnerie, fondée à Chicoutimi en 1896. L'entreprise s'établit à Roberval en 1904, sur le Boulevard St-Joseph. Elle agit alors autant comme quincaillerie que comme épicerie... que comme vendeur d'automobiles. L'entreprise a fermé ses portes en 1973. Les entrepôts qui se trouvaient derrière le commerce sont démolis en 1973 et on y retrouve aujourd'hui la rue Otis. Quand au commerce lui-même, il sera remplacé dès 1973 par la construction d'un marché d'alimentation Provigain, qui allait devenir Provigo un peu plus tard.

Les produits Alba et Granite Robitaille

Alba inc., est une entreprise de Dolbeau-Mistassini qui existe encore aujourd'hui. L'entreprise se spécialise dans la fabrication de briques à partir de calcite, qu'elle qualifie d'Or blanc. La maison que JE a bâtie en 1967 est faite principalement de ces briques blanches.

Fondée par Eugène Robitaille en 1922, Granite Robitaille est une entreprise familiale d'Alma qui existe toujours aujourd'hui. Au moment de la construction de la maison de JE, c'est Paul E. Robitaille, fils d'Eugène, qui en est le directeur. L'entreprise s'appelle aujourd'hui Granicor et est dirigée par une troisième génération de Robitaille.

Mairie de Dolbeau en 1970-1971

En 1970-1971, lors de la présentation dont parle JE, le maire était M. Armand Vézina. Sous sa gouverne, la ville de Dolbeau a été mise sous tutelle et il a été destitué. Il obligait les employés, les fournisseurs de la ville et les commerces a acheté des véhicules Ford, dont il était concessionnaire.
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