mardi 1 novembre 2011

[Retour[ sur un voyage à Montréal

En sortant du séminaire, en 1961, tu as 20 ans. Étais-tu sorti souvent de la région, à ce moment-là? On a parlé de Roberval, de la vie à Chicoutimi, on a parlé de courts séjours à Normandin ou Albanel, mais à part ça, étais tu sorti de la région?

Oui. Je ne peux pas dire à quel âge, mais j’étais pas vieux.

Avant ton entrée au séminaire?

L'édifice du 66 Sherbrooke ouest Montréal, en 2011.
Une marque sur la pierre laisse voir une ancienne plaque
d'adresse, qui a été révisée depuis l'époque où JE l'a visité.
Oui, je devais avoir une dizaine d’années. Mon père et René Dufour connaissaient bien Cécile Bérubé et Lucien Couture, qui demeuraient à Montréal. Au 68A rue Sherbrooke Ouest. C’était un loyer, dans le bas. Ils partaient donc tous les 4 [René Dufour et sa femme Simone, Wilfrid et Cécile], et je demeurais à la maison, avec ma tante Aline. En bébé gâté, avant qu’ils partent, pendant qu’ils étaient dans l’auto et se préparaient à partir, j’étais sur la galerie et j’ai fait ma crise. J’ai crié et chialé de telle façon qu’ils ont décidé de m’emmener. Je suis donc parti avec eux autres. On est parti, puis on est venu à Montréal. Quand t’arrivait à Montréal, dans ce temps-là, tu arrivais sur la rue Sherbrooke. À l’entrée en arrivant. T’arrivais par la route 2 il me semble, c’était le long du fleuve. Ça a donc pas été compliqué trop trop à trouver, et il y avait une station service en face de chez lui et c’est là qu’ils ont stationné l’auto. Je me souviens de ça comme il faut.
Un des anciens tramways de Montréal, que j'ai visité
lors d'une exposition en 2009.
Dans ce temps-là, le tramway passait. Il était électrique et prenait son courant en l’air, les fils étaient en haut. Lucien, lui, il a voulu nous faire faire ou tour pour voir ce que c’était. On a donc embarqué dans le tramway. Comme on était au 68 Sherbrooke ouest, je dois conclure que le tramway que j’ai pris était sur St-Laurent. On l’avait pris en descendant vers le sud, il faisait une boucle et on était revenu au même endroit et on a débarqué là. J’avais fait du tramway. On avait été là [à Montréal] deux ou trois jours, pas plus. On avait couché sur un matelas à terre dans le salon. Le soir, ça jasait et Lucien couture aimait ça conter des histoires. Et le meilleur conteur d’histoire de ceux qui voyageaient, c’était moi. On avait donc conté des histoires en alternance pendant la soirée, à travers les commentaires de Cécile, et maman. On avait eu du fun, on s’était couché tard. Je me rappelle pas du reste du voyage tellement. Puis, on est retourné à Roberval. Ça passait pas par la route de La Tuque dans ce temps-là, ça passait par Québec.
La station service sise en face du "68A" Sherbrooke Ouest
existe encore en 2011, coin Sherbrooke et St-Laurent.
Sur cette route-là [du Parc des Laurentides], papa allait livrer du gaz au mont Apica quand il travaillait pour BA. Il y avait des côtes, la route était pas faite comme aujourd’hui. Je me souviens d’une côte où il avait manqué de brake. Il y avait un petit pont en bas et il était passé vite sur le petit pont. Il avait eu peur. C’était pas loin du gite, pas loin, il y a une grande côte, qui fait un détour aujourd’hui, mais ça descendait direct dans ce temps-là, c’était une petite route en gravelle. Si je me rappelle bien, ils étaient parti à trois camions, pour aller livrer là, et il était le deuxième. Lui a manqué de brake, l’autre il l’a vu venir alors il n’y en a pas rien qu’un qui est passé vite sur le pont, il y en a deux. La route était pas large et il était hors de question de doubler, ils auraient pris le fossé tous les deux et se seraient retrouver dans la dump avec les deux camions et le gaz.
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[13 octobre 2011]

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