mardi 1 novembre 2011

Rencontre avec Gigi

Tu as rencontré ta blonde à l’été de 1960.

Raymonde Rouleau et Gisèle, en 1961.
Pendant l’année, j’ai fait ma Philo I. Donc, j’avais fait de la chimie. Beaucoup de chimie. Quand je suis arrivé en vacances chez nous, à un moment donné, Madame Rouleau, qui demeurait le voisin [locataire de l’étage de la seconde des maisons qui appartenaient alors à Aline], avait sa fille, Raymonde, et Gisèle, l’amie de sa fille, qui demeurait pas loin. Eux autres, elles allaient à l’école. Elles faisaient leur 10e ou 11e année à ce moment-là. Elles avaient un petit livre de chimie et elles ont passé un examen de chimie. Madame Rouleau vient et elle me dit toi tu en a fait de la chimie cette année. Les filles en haut, elles sont sures d’avoir bloqué leur examen. Elle m’apporte une copie de l’examen. Évidemment, avec la chimie que j’avais fait, et j’avais eu d’excellentes notes, j’avais pas eu besoin de consulter des livres pour savoir qu’est-ce qu’il fallait répondre. Elle m’a demandé de venir leur expliquer. Je suis allé chez madame Rouleau et là, j’ai vu Raymonde, puis Gisèle. Gisèle, je l’avais jamais vue. C’était la première fois que je la voyais. Je leur ai demandé comment ça se faisait qu’elles pensaient avoir eu de la misère, à ne pas saisir ce qu’il en est. Je me suis rendu compte qu’elles n’avaient pas appris à nommer les choses. Les acides, avec un H ou H2 en avant, par exemple. Ils n’ont pas appris la composition des choses. Les sels, les acides, les bases. Celle qui leur enseignait ça, c’était une vieille sœur, je ne me souviens plus comment elles l’appelaient. Je leur ai montré qu’est-ce que c’était, et elles m’ont dit qu’elles auraient un échec. Elles ont eu un échec. Mais elles avaient le droit de faire une reprise pendant l’été. Je les ai invitées à venir et prendre leur livre et leur montrer comment l’apprendre. « Je vais vous aider à l’étudier ». On s’assoyait donc tous les trois et on prenait le livre. J’ai essayé de leur montrer ça et elles ont fait la reprise. Raymonde a réussi et Gisèle l’a manqué encore. Je pense qu’elle s’était mis dans l’idée qu’elle ne comprendrait jamais rien là-dedans et qu’il fallait qu’elle sache tout par cœur.
JE et Gigi, début des années 60.
Pendant l’été, il y avait une exposition à Roberval. Il y avait des manèges, et toutes sortes de trucs, avec des expositions d’animaux. Je suis allé à l’exposition, et j’ai rencontré Gisèle, qui était avec des cousins et des cousines. Un plus tard dans l’été, j’étais dehors, et Gisèle est arrivée pour aller chercher Raymonde. Je leur ai demandé où elles allaient et elles allaient à la balle molle. J’étais avec Raynald Tremblay, un petit cousin, un cousin de papa. Je lui ai dit de venir avec nous autres qu’on allait à la balle molle. On est parti pour aller à la balle molle. Comme je dis toujours à Gisèle [depuis ce temps-là], « c’est qu’en m’en allant à la balle molle, j’ai pris ta main et après ça, je l’ai plus lâchée ». On est allé à la balle molle, et quand on est revenu, on a oublié complètement Raynald et Raymonde. Elle avait l’air à trouver ça agréable que je lui tienne la main. On est allé chez eux, et là, elle m’a présenté à chez eux. Évidemment, son père trouvait ça assez extraordinaire. Un grand garçon de 20 ans, qui mesurait 6 pieds, alors qu’elle mesurait juste 5 pieds. Il trouvait ça particulier, mais en tous cas. C’est devenu ma blonde.
Arrière de la maison où habitait Raymonde
Rouleau, à l'étage, telle qu'elle apparaît
en 2011.
On a eu l’occasion de sortir quelques fois ensembles, mais pas beaucoup parce que les vacances finissaient. Et quand elles finissaient, je rentrais pensionnaire. J’ai été un an pensionnaire, et on a essayé de se téléphoner une fois ou deux. On s’est vu une couple de fois, elle a réussi à venir, il me semble avec maman une fois. Elle était venue aussi chez deux de ses tantes qui demeuraient à Chicoutimi. Sa tante Yvette et sa tante Colette. Colette était veuve. Elles demeuraient quasiment en face du séminaire pas loin. J’avais réussi à avoir une petite permission pour sorti et aller la voir, faire un petit tour.

Pendant tes congés [une fin de semaine par mois], tu revenais à Roberval?

Oui, oui. Je descendais chez nous. Je l’appelais, j’allais la voir ou elle venait me voir. Ça a été bien plus compliqué après ça, pas à cause des fréquentations, mais parce que moi, quand j’ai fini cette année-là, j’ai eu deux semaines de vacances avant de faire ma première année d’université pendant les vacances.
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[13 octobre 2011]

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