samedi 8 octobre 2011

Premiers emplois d'été

Dans ces années-là, ça se passait comment quand tu revenais à Roberval pour l’été ou les vacances?

JE (à Roberval?), 1959.
Le côté travail, il y a une année où j’ai travaillé au moulin des Gagnon, mon oncle Philippe m’a engagé, à 80 cents de l’heure. On dépilait du bois, on pilait du bois, on passait du bois dans le planeur, on le ramassait, on l’attachait. On le liait, e déliait, on chargeait des chars. Au début, t’as mal partout, parce que t’as jamais fait de choses comme ça, mais après coup, tu viens habitué et tu te permets de te coucher plus tard et des fois, pendant la job, dans un coin, tu piques un clou, mais la plupart du temps, on avait pas le temps, c’était plutôt rare. Mais quand ils changeaient la voiture, des fois, t’avais un petit relax. Si c’était toi qui enlevais le bois qui arrivait du planeur et qu’il n’en arrivait plus… tu t’accotais un peu. Comme tu t’étais couché tard et levé de bonne heure… Tu commençais à 7h du matin. C’était de 7h à 18h. Les journées étaient longues, les semaines étaient longues aussi parce que tu travaillais le samedi matin. Tu faisais 50 quelques heures. 54 ou 55 par semaines, je pense. Les vacances, tu les voyais pas trop trop. C’est même arrivé qu’on faisait du supplémentaire, parce qu’ils avaient besoin de quelque chose, une livraison urgente. Tu continuais donc ta journée. Je me souviens de journée où tout ce que tu faisais, à deux, était de tourner en rond dans pas 15 pieds de long. Tu prenais deux madriers pour les mener à l’autre place, tu retournais en prendre deux autres pendant que l’autre gars allait mener les deux siens, chacun son tour de même. En une journée, tu pouvais remplir deux chars de bois, donc dans une journée, sur mon 15 pieds de long, j’ai transporté un char de bois. C’était de l’ouvrage.
JE, probablement en 1959.
D’un autre côté, j’ai aussi travaillé pour peser des camions, pendant deux étés. Sur la route en allant vers St-François de Sales. Le premier été, j’étais dans le champ à St-François de Sales, et la deuxième année, on était le long de la route Chambord St-François. C’était le long de chez les Bouchard. Il y en a un qui a travaillé comme ingénieur pour la voirie, et qui a demeuré à Roberval, pas trop loin de chez mes parents. Chose drôle, j’ai fait la classe à un de ses frères, le plus jeune de la famille, je pense. J’enseignais alors au séminaire des pères maristes. On était employé de la voirie, pour superviser les pesées des camionneurs privés et la « Com du Roc ». Papa travaillait pour la com du roc, sur un bull [bulldozer], pas très loin. La Com du Roc c’était une compagnie. Tous les manœuvres et la machinerie travaillaient pour cette compagnie, les camions étaient privés et nous autres, on travaillait pour la voirie pour peser les camions et s’assurer que ce soit juste. Je me souviens de camionneurs qui se plantaient après la cabane pour essayer d’ajouter du poids à leur camion. Les camions étaient pesés avant, vide, et le poids était noté, et après, on avait donc la charge. Ils étaient payés pour ce qu’ils transportaient.

C’était quel genre de chantier?

Ils faisaient la route Chambord-Lac-Bouchette. C’était surtout la section Chambord-St-François, dans ce temps-là, j’ai travaillé sur cette section-là. Le premier été, j’avais pas de travail et j’avais appelé le député. Paul Spence, de Dolbeau. Je lui avais demandé si il pouvait me faire travailler là. Il m’avait recommandé à la voirie. Il avait le pouvoir de placer un étudiant. La deuxième année, j’avais appelé pour dire que je voulais encore le travail. Et j’avais pas eu de nouvelles. J’avais envoyé une lettre un peu plus épicée, et j’avais commencé le vendredi même.
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[23 septembre 2011]

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